
Coverpla, un service de packaging sur-mesure
Coverpla a effectué un virage important en 2024 avec l’arrivée d’un nouvel investisseur, GENEO Capital Entrepreneur. La firme s’est ainsi doté de nouveaux moyens pour accélérer sa croissance, tout en conservant sa dynamique entrepreneuriale. Les fonds historiques, Bpifrance, Société Générale Capital Partenaires et BNP Paribas Développement, continuent d’accompagner le groupe et ont réaffirmé leur soutien à l’équipe en place. Une étape marquée également par la montée en puissance de l’équipe de management autour de Sébastien Saussereau nommé à la Direction Générale.
Nouveau conseil d’administration, nouveaux objectifs après des années de croissance et, pour cette année en 2025, une nouvelle image, un nouveau logo et, surtout, l’année des 80 ans ! Le point avec Bruno Diépois, Président.
Pour résumer Coverpla, vous êtes à la fois créateur/concepteur de packaging destinés au secteur de la Beauté, vous possédez vos propres moules que vous confiez à des fournisseurs, en particulier verriers, mais vous fabriquez également vos propres pièces en plastique (capots, bouchons…) dans votre propre usine à Nice. Un modèle qui fonctionne !
Bruno Diépois : Il est clair que notre proposition représente une offre de niche bienvenue dans le climat de tension actuel que nous connaissons. Et c’est à nous de nous positionner entre innovation et résilience. Notre créativité ne tarit d’ailleurs toujours pas puisqu’en 2025 nous lançons encore beaucoup nouveaux modèles de flacons et capots. Nous avons créé un véritable service de packaging sur mesure (formes verrières, capots spécifiques, gravures…).
Les hausses de droits de douane sont au cœur des discussions. Comment vivez-vous cette période ? A-t-elle un réel impact sur ton activité et, si oui, dans quelle mesure ?
Bruno Diépois : Il est un fait que le marché américain est fortement impacté et qu’il est aujourd’hui complètement à l’arrêt. Nous avons d’abord dû géré les hausses des tarifs sur les matériaux.
Ensuite la hausse des tarifs en général (+ 10 %) a tout remis en question.
Ces hausses sont très fluctuantes et nous assistons à une véritable valse des tarifs sur nos droits de douane. Ces tarifs sont parfois bénéfiques par rapport à la concurrence chinoise mais souvent ingérables. C’est un peu comme les fluctuations en bourse. Impossible d’anticiper. En fait, les clients américains attendent pour commander et le marché s’effondre.
En revanche, nous n’avons jamais eu autant de nouveaux petits clients dans le reste du monde ce qui nous permet de sortir notre épingle du jeu.
Cela ne nous empêche pas de renforcer notre offre commerciale aux Etats-Unis. Nous avons repris la distribution des produits et technologies de Technicaps dans ce pays.
L’Europe est plus que jamais un pôle de croissance, mais pas seulement. Merci de parler de votre développement dans le reste du monde ?
Bruno Diépois : L’Europe du Nord et de l’Est constituent pour nous des marchés solides. Et c’est ce qui maintient clairement notre chiffre d’affaires.
D’une manière générale nous bénéficions à l’étranger d’un solide réseau d’agents et d’une présence commerciale structurée. Et nos objectifs sont clairs, conquérir deux nouveaux pays par an tout en accompagnant de nouvelles marques en Asie, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Moyen-Orient…
L’environnement est aujourd’hui une préoccupation majeure pour tous les fournisseurs du secteur de la beauté. Merci de décrire vos points forts dans ce domaine.
Bruno Diépois : Le produit rechargeable est certainement devenu aujourd’hui l’une des solutions « phares » en matière d’écoconception. Il y a une vraie volonté des marques traditionnelles d’accompagner leurs clients dans cette voie. Du côté des marques plus jeunes, elles sont également très « branchées » sur ce type de solutions. C’est pour cela que nous étendons notre offre dans ce domaine en multipliant les flacons dotés de col à vis et en complétant notre offre par des systèmes de recharge. Les nomades rechargeables séduisent de plus en plus. Mais notre offre concerne également les capots en bois, le Surlyn recyclé, les flacons allégés, le verre 100 % recyclé…
Il suffit de parcourir notre rapport RSE sur notre site internet. Mais même si nous ne renions en rien les valeurs de l’écoconception dans lesquelles nous sommes historiquement engagés, nous avons dépassé la notion de « green à tout prix ». A nous de légitimer un équilibre entre luxe et écoconception si l’on veut rester en ligne avec le positionnement des marques. Pour exemple : les flacons premium dotés de fonds rentrants et de doubles fonds qui permettent d’obtenir compromis entre part matière et design luxe.
Vous parlez de nouveaux produits. Des exemples cette année ?
Bruno Diépois : Oui, je peux citer de nouvelles formes de capots très « tendances » (ronde -Perla en zamak, Karma, Olivia, Azero en bois-, organiques-Kayou) mais aussi des nouveaux formats en Surlyn, en zamak, en bois, et des nouveaux produits de home fragrance….
Nous apprenons à mieux observer et analyser les marchés pour réagir très vite en adaptant notre offre en matière de nouveaux produits. Et nous sommes devenus très agiles grâce au retour de nos équipes commerciales internes et externes, à notre cellule de veille et à notre service de développement. Dans le cas de développements rapides, notre réseau de partenaires industriels reste un énorme atout.