Place au nouveau Meiyume ! La beauté n’a pas de limites !

En quatre ans, la physionomie de Meiyume, groupe d’origine hongkongaise, aura radicalement changé. Environ 500 millions de dollars de chiffre d’affaires pour un effectif de 1350 personnes dont la majorité située en Angleterre, Indonésie et en Thaïlande (respectivement 400 , 300, 300 personnes), un modèle aujourd’hui bien rodé basé autour d’un service complet, du design et de l’innovation packaging jusqu’à la formulation et au remplissage grâce à énorme réseau industriel de partenaires dans le monde, « une véritable alliance entre la formulation et le pack au service du secteur de la beauté » précise Thierry Rabu, Ceo, mais qu’il a fallu réorganisé en profondeur. « Un exemple, explique-t-il, quand je suis arrivé fin 2021, je me suis retrouvé face à sept ERP [1] différents, il y avait clairement du retard. Il n’y en aura plus qu’un seul en 2026. Le Groupe a investi près de 9 millions de dollars dans ce domaine ce qui nous permet d’être beaucoup plus flexible et rapide en terme de mise sur le marché.  » Sans oublier le développement d’une plateforme AI basée à Singapour et constituée d’une équipe d’analystes spécialisés en Data, « la Beauty Intelligence Platform » (BIP), « qui nous aide à rester réactif et flexible par rapport aux évolutions et aux besoins des consommateurs  ».
« Car ce qui est important au final, insiste Thierry Rabu, c’est de prendre des briefs à succès ! ». Explications…. 

Première activité du Groupe, le sourcing packaging. « Nous sommes spécialisés et reconnus comme tel, dans tout ce qui est compliqué à réaliser en matière de packaging primaire et multimateriaux  », explique Thierry Rabu.
Et pour cela, tant en packaging primaire que secondaire, le Groupe dispose aujourd’hui d’un réseau de plus de 200 entreprises partenaires.
Dernier exemple en date, le rouge à lèvres « Minus » avec étui Gaia Slim en aluminium 100 % recyclable. Il est rechargeable. Sa formule est naturelle et propre à base d’huile de jojoba et de vitamine E. Aucun plastique et son système de fermeture minimaliste est en instance de brevet.
Deuxième activité, la partie Turnkey, « c’est-à-dire l’alliance entre la formulation et le packaging », souligne Thierry Rabu, « qui nous permet de proposer des produits clés en main et complets. Depuis que j’ai rejoint le Groupe, j’ai tenu à faire évoluer le groupe vers cette activité Turnkey en capitalisant à fond sur les synergies entre le packaging et la formulation ». Un atout considérable aujourd’hui face à la demande, entre autres, des marques Indies, le groupe disposant aussi d’une activité de transformation (OEM) pour les Multinationales qui représente entre 5 % et 10 % de son activité.
En fait, grâce à cette expertise interne, ses trois sites de production (Royaume-Uni, Indonésie, Thaïlande) et son réseau mondial de fournisseurs et de partenaires sur trois continents (Amérique du Nord, Asie/Chine, Hong Kong, Singapour et Europe (France), la position du Groupe s’est incontestablement renforcée dans ce domaine.

Premier marché : l’Europe

« Aujourd’hui, c’est l’Europe qui est devenu notre premier marché (plus de 40 % de notre activité sans l’Angleterre), précise Thierry Rabu, suivi par l’Asie du Sud Est (entre 25 % et 30 %) puis les Etats-Unis. Ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques années où les USA étaient de loin notre premier client  ».
Certes le Groupe affiche cette année une baisse de plus de10 % de son activité Outre-Atlantique essentiellement due à l’impact des hausses tarifaires mais une croissance au niveau mondial.
« On a l’avantage de travailler dans tous les pays, insiste Thierry Rabu, et de posséder un réseau d’entreprises partenaires dans le monde entier et pas seulement chinois, comme certains le pensent. Nos sites de production situés au Royaume-Uni, en Indonésie et en Thaïlande sont très performants en matière de formulation et de remplissage. Grâce à l’interconnectivité de nos sites de production, nous pouvons garantir aujourd’hui une production « top niveau », quel que soit le volume demandé ». Le groupe dispose d’équipements importants pour mélanger des formulations en vrac allant de 5 kg à 8 tonnes. Les unités de production sont équipées de cuves de mélange chaud et froid, d’une zone de mélange inflammable séparée et d’un atelier de maturation pour garantir que tous les produits, du skincare aux cosmétiques en général, bénéficient d’un process optimum. Tout est automatisé pour garantir une excellente homogénéité des lots. Les gammes de lignes spécialisées s’adaptent à toutes les formules, qu’elles soient en poudre, liquides ou à base d’alcool. A noter également la présence de lignes automatisées pour les rouges à lèvres, des remplisseuses pour les mascaras, des presses pour les poudre et des remplisseuses à chaud cependant Meiyume est surtout actif dans le skincare et parfums .
Quant au partenariat signé récemment avec le Groupe Intercos pour l’Indonésie, il complète ce modèle de service clé en main en intégrant l’expertise de du groupe italien en formulation, notamment en colour cosmetics au développement de Meiyume dans toutes les catégories de ses produits. « Il nous permet d’offrir une innovation, une fiabilité et une agilité de premier ordre, explique Thierry Rabu, permettant ainsi à nos clients du secteur de la beauté de se développer plus rapidement et avec plus de succès. »
On peut rappeler qu’au cœur de l’accord se trouve également un engagement commun en faveur de la création de valeur à long terme, Intercos devenant le fournisseur exclusif de produits en vrac pour Meiyume sur le marché indonésien.
« Sur ce segment de la formulation, précise Thierry Rabu, je rappelle que nous possédons aussi une vraie expertise dans le domaine de produits a protection solaires(SPF) grâce au laboratoire que nous possédons en Angleterre et qui permet de réaliser très rapidement des tests. Nous faisons d’ailleurs évoluer la réglementation. Et nous maîtrisons bien les problèmes de compatibilité entre les formules et les packagings ».

Environnement : Un axe fort !

Sur le plan environnemental, le groupe revendique d’être très en avance grâce, en particulier, à son énorme potentiel en matière d’innovations.
« Au cours des six dernières années, insiste Thierry Rabu, nos innovations en matière d’emballage ont donné la priorité à la durabilité, en s’appuyant sur quatre piliers alignés sur le PPWR : recyclabilité à grande échelle, modèles de recharge et de réutilisation, teneur élevée en matériaux recyclés et optimisation de la légèreté, grâce à l’utilisation de résines plastiques, de métaux, de verre et de papier durables, ainsi qu’à la recherche et au développement de matériaux spécifiques et à une forte concentration sur la conception d’emballages écologiques. Notre approche expérimentale est fondée sur les données et étayée par la science, axée sur des indicateurs tels que l’impact climatique, l’épuisement des ressources en eau et la raréfaction des ressources. Utilisation des outils GABI et SPICE ; ACV annuelles.Nous avons beaucoup travaillé en particulier en matière d’utilisation de nouveaux matériaux. 81 % des résines que nous utilisons sont recyclables et nous avons doublé l’utilisation de matériaux recyclés en 2024 par rapport à l’année précédente. Nous avons beaucoup avancé sur le potentiel de recyclabilité de l’aluminium et, d’une manière général, l’éco-conception est un axe primordial pour nous ».
Derniers exemples en date, Guerlain rouge G et Nina Ricci Venus. Dans le cas de Guerlain, la réduction du poids est de 19% et des émissions de CO2 de 30 % par rapport à la conception précédente. Il n’y a plus d’ABS. Il est rechargeable et personnalisable grâce à neuf nouveaux designs.
Dans le cas de Nina Ricci, le bouchon en aluminium a été réalisé sur mesure. Il est fabriqué par injection avec un logo gravé. Il a été réalisé grâce à un nouveau procédé d’anodisation. Son poids a été réduit de 40 % et les émissions de CO2 de 55 % par rapport au modèle en zamac.
« En favorisant l’innovation, insiste Thierry Rabu, en matière de conception, de matériaux et de procédés, nous ne pouvons qu’améliorer notre profil de durabilité. Il faut que tous nos produits soient traçables, tant au niveau de leur origine que de leur impact environnemental. 100 % de nos emballages et de nos développements doivent être recyclables, biodégradables ou conçus pour être valorisés.
En modernisant nos sites de production au Royaume-Uni, en Thaïlande et en Indonésie, et en réalisant des audits d’impact, nous ne cessons d’améliorer notre empreinte environnementale. Nous réduisons la consommation d’eau de nos usines et nous rejettons aucun déchet non traité dans nos sites de production et nous n’envoyons aucun déchet en décharge ».

La “Beauty Intelligence Platform” : un outil stratégique !

Enfin, autre avantage compétitif mis en avant par le Groupe, sa plateforme « Beauty Intelligence » installée à Singapour et dirigée par une équipe de Data Analyste qui analyse plus de 10 millions de données par mois qui permet de s’adapter aux clients et à leur desiderata, non seulement en terme de formulation mais également en matière de packaging.
Cette plateforme fournit des données détaillées sur les tendances en matière de produits et d’ingrédients en exploitant l’intelligence artificielle pour analyser les informations, offrant ainsi une vision des attentes exactes des consommateurs. En traitant des millions d’informations, cette plateforme offre un suivi des produits en temps réel et garantit que les données sont toujours à jour, permet de comprendre les préférences et les opinions des consommateurs, permet d’identifier ce qui fonctionne bien sur le marché.
Cela permet également une analyse des performances des produits concurrents et des rapports personnalisés qui fournit des informations exploitables spécifiques à la marque.
« La durabilité est désormais un moteur du marché, explique Thierry Rabu. 80 % des consommateurs mondiaux sont prêts à payer un supplément de 9,7 % (PwC). Notre plateforme Beauty Intelligence alimentée par l’IA montre par exemple que les soins de la peau sont les plus satisfaisants grâce aux recharges, tandis que les parfums ont un besoin d’innovation ».

Skincare : Meiyume sort son rapport

Le Groupe vient de sortit un rapport sur la marché mondial en matière de produits skincare. Un marché qui, selon celui-ci, pèse 162,5 milliards de dollars et devrait dépasser les 200 milliards de dollars d’ici 2030, avec un taux de croissance annuel de 5,1 %. (Euromonitor, 2025)
Toujours selon ce rapport, l’Asie-Pacifique (APAC) est leader en termes de croissance et d’innovation, propulsant des catégories clés comme les soins contre l’acné, les produits nettoyants et les crèmes hydratantes. Des marchés comme la Corée du Sud, le Japon, la Chine, l’Indonésie et la Thaïlande sont en tête, portés par le développement rapide du numérique et une sophistication croissante des soins de la peau. Aux États-Unis et au Royaume-Uni l’accent est mis sur l’efficacité clinique, la transparence des ingrédients et la durabilité. A noter que des segments de produits émergents comme les soins des lèvres, les toniques et les masques pour le visage affichent une croissance rapide, reflétant l’évolution des préférences des consommateurs et des tendances de style de vie.
Le rapport montre également comment les soins de la peau évoluent, passant des pratiques locales aux tendances mondiales. Un rapport qui donne un aperçu détaillé des ingrédients clés, des textures et des tendances émergentes, mettant en lumière la manière dont les différents marchés interprètent et adoptent les évolutions mondiales des soins de la peau.